Hier, nous avons couru le Semi-Marathon du Bois de Vincennes.
Monsieur avait déjà testé la fameuse distance de 21.1km sur le Semi-Marathon de Paris en mars dernier. Malheureusement, les slaloms entre les 30 000-35 000 participants avaient eu raison de son allure et de son chrono.
Il a donc voulu réitérer l'aventure sur un semi-marathon à échelle plus humaine et je me suis jointe à lui pour clore mon année running.
Nous avons passé 8 semaines à nous entraîner spécifiquement pour ce semi-marathon à raison d'1 à 3 sorties par semaine suivant notre emploi du temps : 1 sortie longue et 2 sorties courtes avec travail d'allure.
Mon objectif était de boucler mon premier semi en moins de 2h, chose qui - fin août - me semblait dure mais faisable. Et puis au début du mois d'octobre, un nouveau Record sur 10km m'a fait prendre conscience que le semi en moins de 2h était maintenant à portée de foulées.
Hier, avant le départ, je me suis finalement fixée pour objectif de terminer ce semi-marathon en moins de 1h57, soit une allure de 5'30"/km.
Montre gps au poignet, nous nous sommes calés sur une allure de 5'20" quitte à ralentir par la suite, histoire d'avoir un peu de marge sur le chrono. J'ai pris beaucoup de plaisir à courir dans le Bois de Vincennes. Le cadre est calme et plaisant, peut-être un peu trop calme pour une course officielle, le terrain n'était pas toujours propice pour avoir des supporters ou des animations. Qu'à cela ne tienne, il fait beau, ni trop chaud, ni trop froid, je cours avec Monsieur, je kiffe.
On sent bien que le niveau des semi-marathoniens est plus élevé que sur un 10km. De plus, ce semi compte pour le championnat de France. Beaucoup de coureurs nous doublent mais je préfère ne pas accélérer même si je me sens à l'aise de peur de me griller.
Au 17ème km, je m'étonne de ne pas doubler de marcheurs. Je pensais en voir plus que ça. Mais en fait, j'étais un peu en avance dans mes constatations car au 18ème, nous avons commencé à voir certains participants ralentir, avoir une foulée incertaine et/ou se mettre à marcher. Pour ma part, je commence à fatiguer et avoir mal aux pieds mais mon souffle est régulier, je me sens bien. Nous essayons alors d’accélérer un peu. Seulement, le 19ème km se déroule sur un chemin plutôt caillouteux. Monsieur court en fivefingers, ses coussinets commencent à chauffer. Nous devons rester vigilants pour ne pas nous blesser. Après ce passage délicat, je dis à Monsieur "on y va!", on accélère sur le dernier km pour finir ensuite en sprint sur les 100 derniers mètres main dans la main.
Et voilà comment nous bouclons mon premier semi-marathon avec un chrono de rêve car jamais je n'aurai pensé - avant de le finir -pouvoir le faire en moins de 1h55. Alors quand j'ai vu à ma montre 1h52'41", je me suis dit "quel chemin parcouru" depuis ce maudit 2 mai 2012 où le médecin m'apprenait avec moult ménagement et précautions que j'avais une tumeur maligne de type carcinome.
Un merci également à ma chirurgienne qui lors de mes entretiens pré-opératoires était satisfaite de mon "léger surpoids" pour les lipomodelages afin de terminer ma reconstruction mammaire. Ces deux mots ont été le déclic pour me mettre à la course à pied et retrouver ma ligne d'avant la maladie.
Maintenant, un peu de repos s'impose. Mon gros orteil droit est légèrement gonflé. Au programme, massage à l'huile d'arnica et aux huiles essentielles de gaulthérie et d'immortelle pour soulager. Ces deux mois d'entraînement m'ont fatiguée physiquement. Je cours sans avoir fait de pause depuis mai 2014. Il est temps de raccrocher un peu.
Nous avons d'autres projets à mener à bien avec Monsieur. Je vous en reparlerai dans un autre article.
A suivre...
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