jeudi 30 janvier 2014

Et sinon, comment ça va?

Bonjour,
ça fait un moment que je ne vous ai pas parlé de ma santé et de mes péripéties médicales.
Si vous me suivez sur ma Facebook vous êtes un peu au courant.
En mai 2012, le 2 pour être exact (il y a des dates que l'on retient), on m'a diagnostiqué un cancer du sein. Après la tumorectomie, la chimiothérapie et la radiothérapie, les tests génétiques ont révelés que j'avais un gène (celui qui contrôle et empêche la formation de cellules cancereuses) qui ne remplissait pas ses fonctions.
Alors plutôt que de faire une mammographie tous les ans jusqu'à la fin de ma vie et risquer une récidive avant mes 60 ans, j'ai préféré subir une ablation des seins ou en language médical, une mastectomie bilatérale profilactique bilatérale. L'opération a eu lieu le 9 décembre 2013. Elle a duré environ quatre heures sous anesthésie générale.


Pour ne pas me retrouver avec une poitrine de mec - j'ai déjà subi assez de traumatisme -, la chirurgienne a procédé à la mise en place de prothèses mammaires sous les muscles pectoraux. Cette méthode permet de caler les prothèses pour éviter qu'elles ne bougent. Vous devez penser que ça doit être douloureux. Et bien je dois vous avouer que c'est encore PIRE QUE CE QUE L'ON PEUT IMAGINER. Surtout lorsque l'anesthésiste oublie de vous mettre la pompe à morphine et que les infirmières ne réagissent même pas lorsque vous dites que vous avez mal. Le topalgic, c'est bien mais deux heures après la douleur revient déjà alors qu'il faut attendre encore quatre heures pour un nouveau comprimé.
 
 
Aujourd'hui, je suis toujours en convalescence.
Hier je suis allée chez le médecin pour voir si je pouvais reprendre le travail. Mon esprit avait envie de reprendre mais mon corps lui était plus mitigé. Le docteur, après échange de quelques mots, a directement sorti un nouvel arrêt et cocher PROLONGATION jusqu'à la prochaine intervention.
Et oui, ce n'est pas fini. Le 24 février, je retourne au bloc pour fignoler le travail.
La mastectomie consiste a enlevé le sein : glande mammaire, graisse, vascularisation. Je me retrouve pour le moment avec une poitrine qui a perdu deux tailles de bonnet et qui ressemble plus à des pectoraux de mec bodybuildé.
Le 24, la chirurgienne va réaliser une lipomodelage. Elle va prelever de la graisse dans le ventre, purifier cette graisse par centrifugeuse et la réinjecter dans les seins pour leur donner un air plus féminin.
Il y aurai une deuxième intervention puis suivi les résultats peut-être une troisième.
Pour les personnes maladroites qui trouvent que j'ai de la chance de me refaire faire la poitrine et une liposuccion par la même occasion, pour être franche, je préfèrerais ne pas avoir à passer par là. Ce n'est pas une chance mais un moyen de survivre.
Dans cette opération, j'ai perdu beaucoup en sensation de toucher sur ma poitrine, les muscles pectoraux sont tendus et j'ai deux fois par semaine de la kiné pour les assouplir et ce n'est pas une partie de plaisir. La peau est très sèche et a un aspect cartonneux.

3 commentaires:

  1. Moi je te trouve extrêmement courageuse et je t'admire.
    Bisous et bon courage pour cette difficile reconstruction <3

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  2. c'est vrai qu'il est plus facile de comprendre par ce que tu passes.. et tu as beaucoup de courage.. de le vivre, par la force des choses (bien sur) et surtout d'en parler ainsi, simplement. Tu as su tout de meme garder le gout de faire de jolies choses pour t'occuper et de prendre les évènements avec reaction positive... merci d'etre comme tu es, ça fait du bien de voir des personnes comme toi.. gros bisous... <3

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  3. linou
    contente d'avoir de tes nouvelles ...même si elles sont "douloureuses" , suis les recommandations de ton médecin, ne brûle pas les étapes ,soigne toi et prends tout le repos nécessaire.
    courage , bisous .cat

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